Bonjour Shana et merci de ce témoignage.
J’y entends une prise de position « contre » la passivité de l’assistance. Cependant la passivité est parfois juste elle aussi, cela dépend si elle est en accord avec Qui nous sommes, lorsque notre Nature divine est dans la paix, l’harmonie et non dans la lutte.
Je comprends bien la révolte qui peut naître devant tant de « laisser faire » mais pour ma part, je trouve que cultiver l’amour et la paix en soignant notre propre cruauté refoulée est porteur de plus de guérison pour l’ensemble.
Ce n’est peut-être pas toujours être lâche que rester passif quand on a la conscience éveillée (je ne parle pas de Shibli qui avoue avoir été apeuré et s’être soumis à celle ci et encore ne mérite–t-il pas notre pardon et notre compassion? ) et de laisser faire, cela peut être:
- soit que nous ne voyons pas le bien fondé de donner notre vie en pâture à la violence collective et c’est à mon sens de la sagesse d’honorer la non violence. Qu’est-ce que cela aurait apporté de plus à Mansoor que Shibli se dévoile et soit lapidé?
- soit que nous ayons justement la conscience au delà de la situation concrète et à ce moment c’est peut-être le plus haut degré du respect de la destinée de l’autre car Dieu lui même n’intervient pas dans nos bagarres. Et nous n’avons pas tous des carrures de Sauveurs de l’Humanité
- Reconnaître notre humanité et notre peur est un acte d’humilité et d’amour pour la créature divine que nous sommes, libre et ayant à expérimenter la vie sur cette planète aux énergies encore difficiles.
Ce à quoi on résiste persiste et ce contre quoi on cherche à lutter prend de l’importance et se renforce. Se réfugier dans la paix parce qu’elle est notre but suprême ne me semble pas « manquer de tripes » mais être dans une grande acceptation. Choisir ses pensées avec sagesse et amour c’est se relier au Royaume Céleste.
Je n’exprime ici, bien sûr, que ma Vision, Shana et je respecte infiniment la vôtre. Car nous sommes tous reliés.
In lakesh.
Michka
